Fast fashion kills

La fast fashion tue

À l’ère de la fast fashion, les vêtements synthétiques ont envahi nos placards. Pourtant, derrière leur apparence anodine, ces vêtements contribuent insidieusement à une crise environnementale et sanitaire grandissante : la pollution microplastique.

Au-delà de la simple pollution des océans, des études récentes mettent en lumière un lien préoccupant entre les microplastiques présents dans les textiles synthétiques et leur introduction dans la chaîne alimentaire humaine, avec des implications potentielles sur la santé, notamment un risque accru de cancer.

La dispersion des microplastiques à travers les vêtements synthétiques est un phénomène alarmant. Les fibres de polyester et de nylon libèrent des microplastiques lors du lavage, entraînant ainsi la libération de millions de microfibres dans nos systèmes d'eau à chaque brassée de linge. Ces particules de plastique, en échappant aux processus de traitement des eaux usées, se faufilent dans les cours d'eau et les océans, contaminant la chaîne alimentaire.

Cette contamination se répercute sur la vie marine, des organismes planctoniques aux grands poissons, qui ingèrent ces microplastiques. Par conséquent, les humains qui consomment des produits de la mer absorbent involontairement ces particules de plastique. Des recherches menées par le Fonds mondial pour la nature suggèrent qu'une personne moyenne peut ingérer jusqu'à 5 grammes de plastique chaque semaine rien qu'en consommant des poissons et des fruits de mer.

Cependant, le lien le plus inquiétant réside dans les propriétés potentiellement cancérigènes des microplastiques. Ces minuscules particules ont la capacité d'absorber et d'accumuler des produits chimiques toxiques, y compris des agents cancérigènes avérés présents dans leur environnement. Des études épidémiologiques sont en cours pour explorer plus avant cette corrélation, mais les premières données suggèrent une relation alarmante.

Parallèlement, l'augmentation significative des cas de cancer chez les individus de moins de 50 ans est une source d'inquiétude croissante. Alors que divers facteurs contribuent à cette tendance, des recherches émergentes suggèrent que les microplastiques pourraient jouer un rôle significatif dans cette augmentation.

Des études récentes ont même détecté la présence de microplastiques dans le sang humain, soulignant l'étendue de leur infiltration dans notre corps. Avec une exposition quotidienne estimée entre des dizaines et des centaines de microgrammes provenant de diverses sources telles que l'alimentation et l'air, l'impact sur notre santé est indéniable.

Dans ce contexte, il est crucial de reconnaître notre contribution involontaire à cette crise environnementale et sanitaire généralisée en continuant à privilégier les vêtements synthétiques. Il est impératif d'adopter des alternatives durables et de pratiquer une consommation responsable.

La sensibilisation, la recherche et l'action collective sont essentielles pour atténuer l'impact des microplastiques sur notre santé et celle de notre planète. Il est temps d'agir avec détermination pour préserver notre environnement et notre bien-être futur.

 

Sources:


*Organisation mondiale de la santé (OMS) – Statistiques sur le cancer :
https://www.who.int/cancer/en/

*Fonds mondial pour la nature (WWF) – Ingestion de plastique :
https://www.worldwildlife.org/threats/plastic-pollution

*Revue des sciences et technologies de l'environnement :
https://pubs.acs.org/journal/esthag

*The Guardian – Microplastiques dans nos aliments :
https://www.theguardian.com/environment/microplastics

*Centre national d'information sur la biotechnologie (NCBI) - Microplastiques et santé :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/

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